Quand poser des implants dentaires ? Presque toujours, même en l’absence d’os.
Mais allons-y dans l’ordre, essayons d’expliquer ce que sont les implants dentaires et quand il est possible de les poser.
Toutes les solutions pour remplacer une dent tombante
Si vous perdez des dents pour les remplacer, il existe plusieurs possibilités qui seront analysées par le dentiste en fonction de vos besoins :
- Une prothèse amovible qui s’attache aux autres dents avec des crochets métalliques (squelettés). Parfois on la préfère aux implants mais il y a quelques inconvénients à prendre en compte : par exemple que les crochets se voient quand on sourit, que la prothèse bouge, que les dents sur lesquelles sont fixés les crochets sont sollicitées de façon excessive risquant de s’user, bouger ou se décomposer, et qu’après chaque repas, la prothèse doit être retirée et soigneusement lavée.
- Une prothèse mobile complète en cas de perte de toutes les dents (le dentier classique). On en connaît déjà les inconvénients : sa mobilité en mangeant notamment en ce qui concerne le dentier inférieur qui est plus instable et le retrait après chaque repas pour un nettoyage en profondeur de celui-ci avant d’être réinséré, sans tenir compte d’une éventuelle gêne psychique.
- Une alternative plus confortable et moderne au squelette est celle du pont. Pour faire un pont, il faut qu’il y ait des dents devant et derrière par rapport à l’espace de la dent manquante. Le gros inconvénient du bridge est qu’il nécessite la réduction des dents sur lesquelles il va reposer. En pratique, deux dents saines sont réduites côte à côte pour remplacer une dent manquante.
- Une autre solution possible concernant l’absence de dent avant est de “coller” la dent fixe aux dents latérales sans les réduire. Cette solution est appelée pont adhésif ou Maryland et peut être utile dans certaines phases temporaires mais utilisée de manière définitive elle risque de se casser ou de se détacher avec le temps.
- Enfin, il existe des implants qui sont perçus comme s’il s’agissait de dents naturelles sans risque d’instabilité ou de mouvement et sans retrait pour un nettoyage quotidien qui doit être comme celui des dents naturelles (oui, même les implants, doivent être lavés et brossés bien au moins deux fois par jour exactement comme vous le faites avec vos dents naturelles. Après avoir posé les implants, il est obligatoire d’avoir des contrôles périodiques, généralement tous les six mois, afin que l’hygiéniste puisse nettoyer soigneusement toute la bouche et puisse vérifier avec des radiographies spéciales que l’os autour de l’implant ne se rétracte pas.
Après avoir expliqué les différentes possibilités, il ne fait aucun doute que l’intervention qui permet d’avoir le résultat le plus naturel possible est l’implantologie.
Mais qu’est-ce qu’un implant ?
L’implant dentaire est une racine artificielle qui sert à soutenir les nouvelles dents fixes chez les patients ayant perdu leurs dents naturelles ou à stabiliser des prothèses amovibles qui n’ont plus une stabilité suffisante en raison de la résorption de la gencive d’une vis qui peut être cylindrique, conique ou mixte. L’implant peut s’ancrer à l’os de la mandibule, du maxillaire ou de la pommette. Ces vis artificielles, généralement en titane ou en zirconium, sont insérées dans l’os qui se trouve sous la gencive dans la zone où la dent a été perdue.
Aujourd’hui, le matériau le plus innovant est le zirconium ; l’oxyde de zirconium est un matériau très dur donc très résistant qui permet de créer une dent avec la forme exacte et la couleur exacte d’une vraie dent sans l’utilisation de métal. Le zirconium est un matériau innovant dans le domaine dentaire qui a démontré une biocompatibilité très élevée . La raison pour laquelle il a été introduit est de ne pas montrer le gris du titane lorsque la gencive recouvrant l’implant est très fine. Une fois la dent fixée reliée à l’implant, la sensation sera celle d’avoir une vraie dent sur laquelle vous pourrez mâcher normalement sans avoir aucune gêne. On oublie souvent quelles dents sont supportées par des implants car elles ne ressentent aucune différence avec les dents naturelles.
Pour qu’un implant soit utilisé en pratique clinique normale il est indispensable qu’il ait été validé par de nombreuses études scientifiques et qu’il dispose des certifications adéquates, c’est pourquoi il est toujours bon de s’appuyer sur des professionnels sérieux et des structures qui ne concentrent pas toute leur commercialisation sur l’épargne.
Revenons à notre question initiale : les implants peuvent-ils toujours être posés ?
La bonne réponse est : les conditions qui empêchent l’utilisation d’implants dentaires sont presque toujours rares :
- Croissance osseuse incomplète : c’est-à-dire qu’aucun implant ne doit être placé sur les enfants et les adolescents.
- Situations de santé générale si graves qu’elles contre-indiquent toute intervention chirurgicale non urgente.
- Patients ayant pris des bisphosphonates pour des raisons oncologiques.
- Tout autre état de santé n’empêche absolument pas l’utilisation des implants mais pourrait tout au plus représenter des CONTRE-INDICATIONS RELATIVES ne nécessitant que certaines précautions vis-à-vis d’un sujet sain (l’anamnèse de votre dentiste sera indispensable pour établir les conditions les plus favorables pour subir une intervention chirurgicale).
Donc le manque d’os n’affecte pas la faisabilité de subir une chirurgie implantaire ?
La réponse est NON.
Même en présence de peu d’os ou même en son absence, nous pourrons poser des implants dentaires en contactant des cliniques dentaires qui s’occupent d’implantologie avancée.
Dans certains cas avec des implants courts, des implants inclinés ou des implants zygomatiques, il n’est même pas nécessaire de reconstruire l’os pour avoir des dents fixes. A titre indicatif, il y a deux situations possibles :
- Même si l’os est rare, il est possible d’insérer les implants dans des zones où l’os est présent. Un exemple de cela pourrait être lorsque toutes les dents d’une arcade sont manquantes et qu’une technique appelée all-on-4 peut être utilisée, qui est pratiquée depuis près de vingt ans avec d’excellents résultats. Cela permet de retrouver immédiatement les dents fixées sans avoir recours à des greffes osseuses.
- Une deuxième manière encore plus simple consiste à utiliser des implants zygomatiques et donc des implants courts et étroits.
Dans le cas où l’os du patient est suffisant, il est aussi parfois possible d’effectuer une mise en charge immédiate.
Mais qu’est-ce que le chargement immédiat ?
La mise en charge immédiate permet de connecter les dents fixes aux implants immédiatement après leur insertion ou en tout cas après quelques heures. Jusqu’à il y a vingt ans, cette procédure n’était pas utilisée et la norme était d’attendre 6 mois pour les implants dans l’arcade supérieure et 4 mois pour les implants dans l’arcade inférieure avant que les dents puissent être placées. Cela obligeait les patients à porter des prothèses temporaires pendant des mois ou à supporter un joli trou visible pendant le sourire causé par une dent manquante. Il ne suffit pas d’avoir suffisamment d’os pour insérer des implants à mise en charge immédiate mais il faut que l’os soit apte à le supporter. L’aptitude de l’os à une mise en charge immédiate doit être évaluée par le dentiste sur la base d’une série de paramètres qui différeront d’un patient à l’autre.
En revanche, dans les cas où l’os ne suffit pas vraiment, il existe des techniques de greffe osseuse peu invasives qui permettent d’augmenter le volume osseux réalisé sous anesthésie locale puis d’insérer les implants ultérieurement. Le greffon osseux peut être un greffon hétérologue (os bovin déprotéiné) ou, le cas échéant, de l’os autologue (os du patient prélevé par voie orale). Cette technique nécessite donc un temps plus long puisqu’il faudra attendre la reconstruction osseuse appropriée.
La chirurgie implantaire est-elle douloureuse ?
Pendant la procédure, vous ne ressentez aucune sorte de douleur (entre autres, l’os a une très mauvaise innervation sensorielle) et même en post-opératoire, grâce aux techniques mini-invasives et au protocole médicamenteux prescrit, l’inconfort est presque nul ; mais la peur peut toujours conduire à des problèmes d’anxiété qui peuvent être résolus par une sédation consciente. En pratique, vous restez éveillé pendant la chirurgie mais extrêmement détendu. Cela vous permet de vivre sereinement l’expérience d’intervention, sans aucune crainte et sans agitation.
Taux de réussite
Dans 98% des cas, l’implant est parfaitement intégré à l’os, donc un pourcentage très élevé, dans l’hypothèse où un implant ne s’intègre pas parfaitement à l’os et est perdu à la clinique Equilibre, il sera remplacé sans frais supplémentaires pour le malade.
Combien coûte un implant dentaire ?
Les réhabilitations avec des implants dentaires ne sont pas bon marché et nécessitent un certain investissement, les traitements implantaires à faible coût cachent une mauvaise qualité dans les procédures, les matériaux et les protocoles de santé à suivre. Cela dit, le coût d’un traitement implantaire dépend de nombreux facteurs :
- Nombre de dents
- Nombres de plantes
- La nécessité de reconstruire l’os
- Le besoin de reconstruire les gencives
- La nécessité de préserver l’alvéole
- Le besoin de retirer des dents
- Si un chargement immédiat est prévu
Et de nombreux autres facteurs.
Combien de temps dure un implant dentaire ?
La durée de l’implant dépend de son entretien. S’il est entretenu correctement avec une bonne hygiène domestique et des contrôles réguliers en cabinet, il peut durer de nombreuses années. La littérature scientifique rapporte des cas de réussite datant même de plus de 30 ans.
